Emmanuelle Van Noppen
Presse

Presse

Presse

 

Article de presse pour l'exposition " De l'image au pinceau " en duo avec Nathalie Annoye à Gembloux :

 

Emmanuelle Van Noppen, après une carrière en tant qu’illustratrice scientifique, se consacre désormais à l’art animalier. Son style se distingue par l’emploi d’une double technique, mélange savant de dessin au trait et de peinture. Une minutie qui apportera ce velouté particulier et un réalisme modéré à ses oeuvres. Bercée depuis l’enfance dans le monde merveilleux de la nature, elle y puise sans cesse son inspiration.

 

Nathalie Annoye, née dans le bocage de l’Avesnois en France, passionnée d’image et de nature depuis toujours, la photographie animalière lui apporte des moments privilégiés avec la faune sauvage. Les oiseaux sont sa priorité, même si la flore où les paysages nocturnes aiguisent sa curiosité entre temps. Primée à Namur en 2012 pour la 3ème fois, son approche esthétique s’affine au fil du temps. Cette recherche de douceur dans les scènes de vie et les couleurs, confèrent un style très personnel à ses photos.

 

Leur amitié et leur passion pour la nature les réunit une fois de plus dans cette exposition. Elles nous font découvrir ici, un extrait de leurs travaux respectifs, dans une sensibilité commune qui nous mène de l’image de Nathalie, au pinceau d’Emmanuelle.           

Nathalie Annoye

 

 

Ecclesiaste, 19ss
Car le sort de l’homme et le sort de la bête sont un sort identique :
Comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre, et c’est un même souffle qu’ils ont tous les deux.
La supériorité de l’homme sur la bête est nulle, car tout est vanité.
Qui sait si le souffle de l’homme monte vers le haut et si le souffle de la bête descend en bas, vers la terre ?
Je ne vois qu’il n’y a de bonheur  pour l’homme, qu’à se réjouir de ses œuvres, car c’est là sa part.

Les tableaux d’Emmanuelle Van Noppen  représentent des scènes de douceurs sauvages pour la pluparts. Les œuvres sont de facture réaliste ; elles introduisent le visiteur dans l’intériorité de l’œuvre ; l’abstraction se fait au niveau de l’esprit pour réaliser un rapport d’âme à âme. Tel est le but  recherché.

C’est une méditation. L’acte de peindre aide à libérer les états d’âme de l’artiste à travers la faune sauvage qui lui est plus proche que la nature humaine, encore en quête de son identité à travers des mots.

La réalisation d’une œuvre animalière demande tout d’abord une approche naturelle, l’observation sur le terrain est incontournable.
Après quelques croquis d’ambiance, la photographie entre en jeu, elle est captation du sujet, et ramène à soi, tandis que  la peinture, restitue le sujet, lui donnant une autre dimension, celle que le spectateur portera sur l’œuvre ainsi livrée aux regards furtifs la découvrant. La sensibilité exprimée, comme l’enthousiasme, la reconnaissance, rejaillira sur l’œuvre ainsi que sur l’artiste, l’œuvre, l’artiste et le spectateur  deviennent une unité, c’est cette unité qui est re-créée. La photo doit-être de qualité supérieure à la simple photo d’amateur, l’œil profane rectifie les manquent de clarté et les faiblesses de la prise de vue. Les détails observés par l’artiste réaliste et hyperréaliste, doivent-être net de visibilité,  afin que sa réalisation apporte le plus d’éléments  qui accrochent le regard, mais également touche les esprits.
C’est une vie nouvelle qui s’offre à voir, et c’est le message que l’artiste tente à livrer au monde, devenu un champ clos où s’affrontent le beau et le laid, le bien et le mal et dont les penchants s’inclinent vers la mort au lieu de magnifier la vie. L’artiste transforme la matière, l’illumine et se démarque par ce qu’il apporte dans cette autre réalité.

Les peintures se situent sur deux plans bien distincts.
Les sujets représentés sont éclairés par les différentes techniques mises en action, révélant la hauteur à laquelle l’artiste les a placés.
A la base, deux techniques de minutie sont employées, elles sont la colonne vertébrale de l’œuvre et s’harmonisent sans se déranger.
Par cette approche, l’artiste attire doublement le regard.

L’arrière plan sert de support à l’œuvre, c’est le décor, il est exécuté à l’encre de chine, aux pointillés, hachures et contre-hachures. Son but, est que tout en s’effaçant devant le sujet, il n’en reste pas moins très présent, et donne de la profondeur à l’œuvre.

Les techniques employées pour peindre les sujets sont mixtes, la gouache, l’aquarelle et une touche de pastel afin d’assurer une certaine légèreté dans l’exécution.

Dans la Nature tout est équilibre, et c’est dans cet équilibre que l’artiste se ressource, en  faisant partie de celle-ci.

C’est la trace de son passage. C’est un hymne à la vie. 
 

—————————————————–

Entre SAMBRE et MEUSE, Vers L’avenir 2 juin 2009.
Interview.

Virelles: quand l’Art et la Nature se marient.

Le CREAVES, centre de revalidation des espèces animales sauvages

Emmanuelle Van Noppen est spécialiste en peinture animalière. Longtemps illustratrice scientifique au Musée Royal de L’Afrique Centrale de Tervuren, elle est aujourd’hui une retraitée plus qu’active qui est notamment «tombée amoureuse» du CREAVES de Virelles. Mme Van Noppen vient d’ailleurs de réaliser le nouveau logo du centre.

Emmanuelle, vous n’êtes pas originaire de la région. Comment avez-vous connu l’existence du CREAVES?

« Lors d’une exposition dans le cadre de Namur Nature, j’ai fait la connaissance du responsable des expositions de l’Aquascope. Intéressé par mes œuvres, il m’a demandé de venir exposer à Virelles. C’est en août dernier que je suis donc venue, mes peintures sous le bras et que j’ai fait la connaissance du centre. C’est un endroit extraordinaire où règne une formidable ambiance. En fait, c’est une grande famille ici ! »

Vous vous êtes donc immédiatement attachée à l’endroit?

« Et comment! C’est donc naturellement, en bavardant avec les responsables, que j’ai accepté de réaliser le logo du centre. Je l’ai voulu humoristique, même si leur tâche requiert un savoir-faire et un sérieux constant. »

Vous comptez revenir un jour exposer à Virelles?

« C’est déjà prévu. En septembre 2010, Nathalie Annoye – qui d’ailleurs fait partie des artistes du village d’aujourd’hui – et moi allons monter une exposition de photographies et peintures dédiées aux animaux nocturnes. J’ai déjà hâte d’y être et pouvoir retrouver ce cadre idyllique où l’Art communie avec la Nature. »

V.Co.

—————————-


Aux cimaises liégeoises 1975

A la galerie " L'Etuve "

A l’Etuve, s’est terminée l’exposition d’Emmanuelle Van Noppen qui aura certes en cette salle, marqué la saison par son étonnante personnalité Qu’attendre après tant de perfection dans le dessin unie à tant de vivacité dans l’imagination?
Son inspiration est aussi peu commune que son métier. Rompu par profession à la précision et à la rigueur qu’elle a apprises en dessinant d’abord des planches anatomiques puis des animaux, des minéraux pour des organismes scientifiques, elle s’est guéri de la fièvre trépidante de ses contemporains et a su oublier l’obsession du rendement et de l’effet facile.
Pour échapper sans doute à l’ascèse morne et rebutante de sa profession, elle désorganise la nature et rebâtit avec une alerte fantaisie des créatures étranges, assemblages hétéroclites d’organes d’araignées, de vers ou d’étoiles de mer.
Sa démarche ne se limite toutefois pas à de superficiels puzzles zoologiques car elle n’hésite pas à s’aventurer dans les voies parfois hermétiques d’un symbolisme déroutant qui la poussent d’instinct vers l’ésotérisme alchimique; les références au Grand Œuvre ne manquent pas: que chercherait sinon ce chevalier mi-âne mi-singe, adepte inachevé, sur la piste d’un Graal toujours fuyant, et comment lire cette pyramide renversée plongée dans l’incréé d’où tire ses racines un arbre à la ramure ornée de l’œil béant de la connaissance.
Si même là une certaine gaîté baigne le graphisme, ce n’est qu’apparence, l’humour sournoisement chez elle distille l’amertume et la tragique ironie des quêtes frénétiques et définitivement sans espoir.

L.DISPAS

 

 

 

 

Poème, extrait du recueil de poésies et textes animaliers.

D'un trait de crayon
mon rêve s’esquisse

sur la toile


D’un trait de plume,

mon rêve prend corps

sur ce support.


D’un trait de pinceau,

mon rêve se colore

aux couleurs de l’univers.

Sous la signature

mon âme laisse la trace de ma personne.

Rêve et réalité réunis,
se donnent à contempler.

 

D’autres, face à l’œuvre,

se reconnaissent et se découvrent,

dans leur commune contemplation

de la forme confiée à la toile

 

Entre l’œuvre re-créée

et l’oeuvre que nous sommes,

jaillit un bref éclair d’éternité.

 

Dans ma méditation créatrice,

guidée par une main souveraine,

un message de vie s’est transmis.

L’œuvre de la main humaine,

s’efface devant le Verbe qui vient

pour dire à l’âme sereine

sa reconnaissance éternelle.

 

Un oiseau vient de passer…


————————————-

 

 
"ELOGE à la NATURE"

 

Naissance onirique de l’œuvre

 
Au plus intime de ma pensée,

l’œuvre s’ébauche.

Sous l’effleurement de mon pinceau,

elle prend forme,

et s’épanouit.

 

Entrée par effraction dans le jardin secret

de mon âme-paradis,

l’œuvre éclôt sur l’arbre de vie

puis volette et se réfléchit

dans le miroir de mon âme-paradis.

 

Dans le chassé-croisé du regard

et de la vision encore ineffable,

le proche et le lointain s’enlacent

en des jeux de mystère.

Instants de bonheur fugace,

sitôt nés, sitôt révélés.


Par les mille trous du feuillage

voilant la nudité du temps

l’œuvre,

 

engendrée dans le rêve,

 

nous observe…

—————————————–

Hommage au Créateur
Trace fugace

Dans l’aube claire d’un matin,
encore humide du parfum
que recèle en son sein la nuit,
mon âme sort de la rosée
d’un rêve d’art, indéfini encor,
qui n’aspire qu’à prendre corps…

Sur sa palette diligente,
De perle d’eau en perles d’huile,
mon art fait le plein de couleurs,
à la lumière du Créateur.

Mon seul besoin, mon seul désir,
faute de contempler sa gloire :
dont témoigne la nature,
est de concevoir à mon tour,
avec le don qu’Il m’a donné,
un reflet de Sa beauté.

L’art est contemplation : par lui
je vois ce que si peu de gens perçoivent.
Ayant vu, je donne à voir
quelques reflets, quelques facettes
de la beauté divine, saisis à la sauvette,
pour l’honneur du Créateur.

C’est ma contemplation.
C’est mon  adoration.
Mon chant d’action de grâce.

Telle est ma joie, et elle est immense :
recréer par mon art
une infime partie du Grand Œuvre de Dieu,
si fugace
qu’en soit la trace.

 

——————————————-

Non, ce n’est pas un rêve

Oyez, oyez !
Birds Bay s’en est allé
à tire-d’aile,
nicher
à l’abri du "Bois des rêves"
le bien nommé…

Entendez les bruissements
de plumes,
les pépiements
des éclopés, des rescapés
de la gent ailée
accrochée aux doigts de verdure
de la main tutélaire
de Birds Bay

Hôtes fragiles,
faibles ou perclus,
ils viennent,
qui l’aile en berne,
qui la patte claudicante,
qui, le chef déplumé,
se réfugier
chez un Birds Bay illuminé
qui les accueille au Bois des rêves…

Quand je vous dis que ce n’est pas un rêve !
R.M MACINA